Paris 2ème: Flânerie historique et musicale.

Huit petites rues rendant hommage à de grands compositeurs.

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Une heure pour parcourir la partie la plus secrète du plus petit arrondissement de la capitale, le 2ème  ! Cet arrondissement doit essentiellement sa réputation à l’avenue de l’opéra et la très chic  rue de la paix ainsi qu’à la proximité des anciennes halles de Paris et ses rues animées. Mais nous ne flânerons pas rue Montorgueil, ni rue saint Denis, pas d’avantage sur les grands boulevards, Italiens ou Capucines. Nous oserons faire l’impasse sur ses merveilleuses galeries couvertes, passage Choiseul ou galerie Vivienne, car c’est autour du square Louvois que nous nous baladerons, empruntant huit petites rues rendant hommage à de grands compositeurs de la période baroque et classique.

Cette rue, créée à la fin du 18e siècle, reçut le nom du compositeur français d’origine italienne Jean-Baptiste Lulli. La voie doit son nom au fait qu’elle fut ouverte sur l’arrière de l’Académie royale de musique, où se trouvait à l’époque l’Opéra.

Jean-Baptiste Lully (ou Giovanni Battista Lulli en italien) né à Florence le 28 novembre 1632 et mort à Paris le 22 mars 1687, est un compositeur et violoniste de la période baroque. Il rentra à la cour du roi soleil comme violoniste et danseur. Puis il sera nommé  surintendant de la musique du roi et l’année suivante maître de musique de la famille royale. C’est avec Molière qu’ils créent « le bourgeois gentilhomme ».

Cette rue fut ouverte en 1793 sous le nom de rue Neuve-Lepelletier, puis  porte ce nom de « rue Rameau » depuis 1806, en raison du voisinage de l’ancienne salle de l’Opéra.

Jean-Philippe Rameau est un compositeur français et théoricien de la musique, né le 25 septembre 1683 à Dijon et mort le 12 septembre 1764 à Paris. Il lui faut attendre 50 ans pour qu’il compose sa première œuvre représentée à l’opéra : Hippolyte et Aricie, une tragédie lyrique  d’une qualité musicale peu commune. Le rêve de Rameau se réalise : il devient en quelques années le plus grand musicien français.

Cette rue faisait précédemment partie de la rue Chabanais. En raison de l’ancien emplacement de l’Opéra, une ordonnance du 5 août 1844 lui donne le nom du compositeur italien Luigi Cherubini.

Fils d’un célèbre claveciniste, Maria Luigi Carlo Zenobio Salvatore Cherubini,  né le 14 septembre 1760 à Florence et mort le 15 mars 1842 à Paris, est un compositeur italien de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, dont une grande partie de la carrière s’est déroulée en France à partir de 1787.

Cette place fut ouverte en 1780 sous le nom de place de la Comédie-Italienne, puis s’appela, de 1816 à 1852 place des Italiens. Le elle reçut le nom du compositeur français François-Adrien Boieldieu.

François-Adrien Boieldieu, né le 16 décembre 1775 à Rouen et mort le 8 octobre 1834 à Varennes-Jarcy, est un compositeur français. Artiste né sous l’Ancien Régime, Boieldieu fit ses armes pendant la Terreur, acquit la célébrité durant le Consulat et l’Empire, fut honoré par les Bourbons, puis ruiné par la Révolution de Juillet. Il demeure le principal compositeur français d’opéras du premier quart du XIXe siècle.

La rue porte ce nom depuis son ouverture en 1780, en raison du voisinage du théâtre de l’Opéra-Comique.

André-Ernest-Modeste Grétry est un compositeur liégeois puis français, né à Liège le 8 février 1741 et mort à Montmorency le 24 septembre 1813. Il compose une quinzaine d’opéras et plus de quarante opéras-comiques. Un air tiré de la Caravane du Caire composé par Grétry deviendra, un des chants militaires les plus populaires au sein de la Grande Armée, notamment lors de l’entrée de la Grande Armée à Moscou, le .

Rue ouverte par une Ordonnance Royale du 8 octobre 1826. A cause du voisinage de l’ancienne salle de théâtre Ventadour, elle reçut le nom du compositeur Pierre-Alexandre Monsigny.

Pierre-Alexandre Monsigny est un compositeur français né à Fauquembergues (Pas-de-Calais) le 17 octobre 1729 et mort à Paris le 14 janvier 1817. Il fut membre de l’Académie des beaux-arts (1813). Par sa musique pleine d’esprit, de fraîcheur et de charme parfois naïf, il parvient à structurer ce qui n’était qu’un compromis entre la comédie et l’opéra. Il se révèle alors comme le principal précurseur, d’un genre nouveau : l’opéra-comique.

Rue ouverte en 1826 comme rue de pourtour de l’Opéra-Comique qui fut construit cette année-là sur l’ancien emplacement de l’ex-Hôtel de Lionne. Elle reçut la même année le nom du compositeur d’opéras comiques Nicolas Dalayrac.

Nicolas Dalayrac est un compositeur français né le 8 juin 1753 à Muret et mort le 27 novembre 1809 à Paris. Destiné à une carrière militaire, il fréquente de nombreux musiciens dans les salons parisiens, ce qui va décider de sa vocation. Ce n’est toutefois qu’assez tardivement, vers l’âge de trente ans, qu’il produit devant le public son premier opéra-comique.

Rue ouverte en 1826, la rue porte ce nom depuis 1829 en raison du voisinage de l’ancienne salle Ventadour.

 Étienne Nicolas Méhul, né à Givet, le 22 juin 1763 et mort à Paris le 18 octobre 1817, est un compositeur français, « le plus important compositeur d’opéras en France pendant la Révolution ». Étienne-Nicolas Méhul est aussi un des fondateurs du Conservatoire de Paris. Durant la Révolution, Méhul a composé de nombreux chants patriotiques et des pièces de propagande dont le « Chant du départ » en1794.

♪ Programmation musicale ♪

Jean-Baptiste Lulli

Triumphe de L'Amour (1681) : Prélude pour la nuit

La Plaisiers Ballet : Sarabande

Le Bourgeois Gentilhomme (1670) : Marche pour la cérémonie des Turcs

(CD) Lully- Le Roi Danse. Musica Antiqua Köln, Reinhard Goebel. Label: Deutsche Grammophon (2000)

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Thesée : Trio pour les habitants de l'isle enchantée

(CD) Lully: Pièces de symphonie. Raymond Leppard, English Chamber Orchestra. Label: Decca Music Group (1968)

Jean-Philippe Rameau

Les Boréades / Act 4 : Entrée de Polymnie (Live)

Castor et Pollux : Scène funèbre (Live)

(CD) Rameau: Une symphonie imaginaire –  Les Musiciens du Louvre, Marc Minkowski. Label:  Archiv Produktion (2005)

Luigi Cherubini

Il Giulio Sabino, Sinfonia: II. Adagio

(CD) Cherubini: Symphony in D Major – Zurich Chamber Orchestra. Label: Cpo. Catalog No: CPO 999521 (1998)

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Requiem: Introitus.

(CD)Cherubini:Requiem.Philharmonischer Chor Siegen,Herbert Ermert,Philh Südwestfalen Label: Aulos MusiKado. ASIN : B01IPMZKX6 (2004)

François-Adrien Boieldieu

Sonate en Sol Majeur pour harpe seule, Op.8 N°2: Rondo: Allegretto

(CD)Boieldieu:Concerto Sonata for Harp.Romances.Isabelle Perrin(Harpe)le College Musical Label: Pavane Records. ADW 7435

André Grétry

Quatuor No.2 en mi bémol majeur. Larghetto

(CD)Gretry: Six quatuors Op. 3 Quatuor Via Nova.Mouillière,Sabouret,Liviu Stanese,Gamard Label: Pierre Verany  ASIN : B004F1ADXY (1998)

Pierre-Alexandre Monsigny

Ouverture: Le deserteur

(CD) Pierre-Alexandre Monsigny: Le Déserteur.Opera Lafayette Orchestra.Ryan Brown (Dir.) Label: Naxos   ASIN : B003VC523E (2009)

Nicolas Dalayrac

Quartet in  E Flat Major Op.1 N° 5: 1 . Allegro commodo

(CD) Vachon:  Quartet. Quatuor Loewenguth . Label: ARCHIV PRODUCTION (1959)

Étienne Nicolas Méhul

Le chant du départ

(CD) Méhul:Le Chant du départ,Ouvertures et œuvres révolutionnaires. Les Jacobins(Orch.) Label: Atma Classique ASIN : B00AA9QHT4 (2013)

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Symphony No. 1 in G Minor: II. Andante

(CD) Méhul: The Complete Symphonies – The Gulbenkian Orchestra. Michel Swierczewski Label: Nimbus Records (1989)

 

 

2 commentaires

  1. Je vous ai entendu une première fois sur Fréquence Mistral parler de « révolte ou révolution ? » Je suis allée réécouter cette émission sur votre site tant elle m’a frappée aussi bien par son esthétique que par ses sources et la justesse de ses raisonnements. Et là, sur le site, c’est la caverne d’Ali Baba qui s’est ouverte …
    Je vous ai écouté parler de la Libre pensée-pensée libre, de la liberté d’expression-dogmatisme, mais il va falloir que je réécoute en prenant des notes pour être capable de réutiliser vos argumentations, c’est trop précieux. Ce sont de vrais « petits bijoux ». Vous formulez clairement ce que je pense sans savoir et pouvoir l’exprimer, le dérouler aussi bien, l’étayer, y compris parfois avec de l’humour, c’est un vrai plaisir de vous écouter.
    Et j’ai hâte d’écouter votre programme sur la « sécurité » que je ressens aussi comme un gros problème liberticide …
    Les fables de La Fontaine seront probablement un vrai régal …
    J’ai commencé aussi à écouter un peu de musique brésilienne, un peu par nostalgie de mes amis brésiliens avec qui j’ai travaillé pendant près de 30 ans et dont la situation actuelle n’est guère brillante non plus …
    Et aujourd’hui, je découvre que vous proposez aussi une flânerie dans le 2ème arrondissement. C’est marrant parce que je suis née rue Léopold Bellan et je jouais au Louvre avec mes frères quand j’étais petite. Votre balade me fera voir les choses sous un angle que je ne connais pas. De même votre émission sur les Halles me donnera une petite idée de ce qu’a vécu mon père (que je n’ai pratiquement pas connu) quand il y a travaillé dans ces années 60.
    Et … et …. Merci d’exister, merci de partager vos richesses, vos recherches et votre réflexion. A bientôt peut-être.

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