Contes et conteurs

Origines, singularité et utilités. 

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Dans ce programme nous essayerons de répondre à ces questions:

  • Qu’est ce qu’un conte ?
  • Qu’est ce qui différencie un conte d’une légende ou d’une fable ?
  • A quoi sert le conte ?
  • Quelles sont les particularités du conte ? 
  • Quand le conte passa de l’oral à l’écrit ?
  • Comment devenir conteur ?

Un petit tour du monde des contes nous proposera quelques contes courts.

Le trou des grenouilles

     Il était une fois un grand groupe de grenouilles qui allait toujours s’amuser en forêt. Elles chantaient à tue tête, et sautaient jusqu’à ce que la nuit tombe. Elles riaient beaucoup et étaient inséparables, de vrais amies.

grenouille
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     Un jour, lors d’une sortie habituelle, elles allèrent découvrir une nouvelle forêt. Alors qu’elles étaient en train de s’amuser, trois d’entre elles tombèrent dans un trou profond, qu’aucune d’entre elles n’avait remarqué. L’ensemble des grenouilles était bouleversé en s’approchant du trou et voyant leur compagne. Elles regardèrent une dernière fois au fond de ce trou et constatant qu’il était très profond, elles dirent : “Nous les avons perdues”.
     Les trois grenouilles au fond du trou, essayèrent bien de remonter en escaladant les parois, mais c’était trop difficile. Elles avançaient à peine d’un mètre et tombaient à nouveau. Voyant cela, les autres commencèrent à dire que leurs efforts étaient inutiles. Comment pourraient-elles escalader une paroi aussi haute et abrupte? Il valait mieux qu’elles abandonnent. Il n’y avait rien d’autre à faire.
     Deux des grenouilles entendant ces commentaires renoncèrent et se mirent à abandonner. Elles pensaient que les autres avaient raison. La troisième grenouille, en revanche, continuait à monter et à tomber. Puis après quelques heures, elle réussit à remonter à la surface. Les autres étaient stupéfaites. L’une d’elles lui demanda : “Comment as-tu réussi ?”. La grenouille ne répondit pas. Elle était sourde.

La clé d’or

     À la saison d’hiver, un jour que la neige était épaisse, un pauvre gars dut sortir pour rapporter du bois sur son traîneau. Quand il l’eut ramassé et chargé, il ne voulut pas rentrer tout de suite à la maison,  parce qu’il était transi de froid, mais préféra d’abord allumer un feu pour se réchauffer un peu. Il écarta la neige et comme il remuait ainsi la terre, il trouva une petite clé d’or.

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         Il crut alors que là où était la clé, une serrure devait y être aussi, fouilla la terre et trouva un coffret de fer. « Si la clé seulement pouvait convenir! pensait-il, il y a sûrement des choses précieuses dans ce coffret. » Il chercha, mais il n’y avait pas de trou de serrure, enfin il en trouva un, mais si petit qu’on pouvait à peine le voir. Il essaya, et la clé convenait heureusement. Alors il donna un tour, et maintenant nous devons attendre qu’il ait fini de tourner la clé dans la serrure, levé le couvercle, et alors nous apprendrons quels objets merveilleux étaient dans le coffret.

El Árbol de Mamón

     Il était une fois, un indien wayuu qui avait une grande famille, il était bon chasseur et ne revenait jamais bredouille de ses expéditions. Un jour il partit, comme d’habitude, chasser dans les hautes terres arides. En quelques coups de flèches il tua quelques iguanes, un machorro, et des palombes de montagne. Soudain il fut pris d’une soif intense, si terrible que cela l’inquiéta fortement et il se mit en quête d’une source d’eau, mais par malchance après de nombreuses heures de marche il n’en trouva pas. Désorienté par cette soif, il se perdit dans la montagne.

padrefilar by pixabay
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     A cet instant, l’homme pensa qu’il allait mourir et une peine profonde l’envahit à l’idée qu’il allait mourir seul loin des siens et qu’il allait servir de pâture aux vautours. A sa mort l’homme se transforma en un immense arbre à mamón, rempli de fruits charnus et savoureux. C’est pourquoi dans la guajira, on dit que le mamón a un mystérieux pouvoir et que si les enfants mangent beaucoup de ses fruits, il est sûr qu’en grandissant ils souffriront de soif, comme c‘est arrivé à cet homme qui chassait dans la montagne.

La femme jument

         En ce temps là, chez les Pawnees, les femmes travaillaient dur dans les champs, pendant que les hommes faisaient la guerre. Heureusement, la beauté habitait aussi ce monde. Un jour, quelques guerriers poursuivirent un groupes de chevaux sauvages, jusqu’en territoire Comanche. Ils finirent par capturer, un très joli et fougueux poney tacheté. Sa robe avait la couleur du miel et du lait. L’indien, fier de sa prise, le ramena au camp et le remit à sa fille, « eau qui coule » car elle aimait prendre soin des autres, animaux ou humains. La rencontre entre la jeune femme et le poney fut empreinte d’affection, elle le brossa et le conduisit dans une prairie grasse et verdoyante. Elle veilla constamment à ce qu’il ne souffre ni de la pluie, ni du vent glacial, allant jusqu’à lui tisser une couverture qu’elle orna de perles. Le poney prenait soin, lui aussi, d’« eau qui coule », lui offrant sa belle énergie. Ainsi grâce aux attentions de la femme et à leur complicité, le jeune poney devint un fidèle et magnifique coursier.

     Un matin, se dirigeant vers la prairie ou elle avait laissé l’animal la veille, « eau qui coule » rencontra un homme qu’elle n’avait jamais vu chez les Pawnees. Cet homme beau et agile, duquel se dégageait un air bon et sauvage, portait une tunique couleur de miel et de lait. « eau qui coule » lui parla de son poney et lui proposa d’aller jusqu’à la prairie pour le découvrir. Mais quand elle remarqua l’absence de l’animal, l’étranger ne lui laissa pas le temps de s’inquiéter, et lui dit : celui que tu cherches ne peut être à deux endroits, ton poney, c’est moi. Chaque jour je t’attends et aujourd’hui je viens vers toi en tant qu’homme cheval. « eau qui coule » sut tout de suite qu’il ne mentait pas. Cet indien magnifique à l’habit tacheté, était bien son poney. Aussitôt, elle fut comblée et ne se posa aucune question. Prenant sa main, ils quittèrent ensemble la prairie, et en toute inconscience, après avoir traversé la rivière platte, ils s’installèrent dans un bois et y dressèrent une hutte.

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      De leur amour enchanté, naquit un poulain à la robe crémeuse tachetée d’or. Mais après l’avoir mis au monde, « eau qui coule » sentit qu’elle se métamorphosait, sa longue chevelure prit l’aspect d’une crinière soyeuse, sa peau douce devint cuir. Un matin, elle se dressa sur ses sabots, et constatant que son compagnon avait reprit sa forme, elle hennit de contentement, secoua son cuir avant de galoper à ses côtés, dans le vent des grandes plaines.
Nombreuses légendes naquirent autour de cette histoire, mais la plus vraisemblable est que l’espoir de capturer, homme cheval ou femme jument, n’est qu’un rêve fabriqué par les ignorants, car personne n’y parviendra jamais. Nul ne peut enfermer deux étoiles qui dansent. Ainsi, homme cheval et femme jument, galopent encore ici, dans ces prairies où tous les êtres sont parents.

Ce conte est adapté d'un récit de Patrick Fichmann, aux Editions du Seuil.  La grande chevauchée - 22 contes autour des chevaux du monde - 

Programmation musicale ♪

  • 00’00’’ Générique – Y aun no te encuentro – Manuel Alejandro Rangel.
  • 00’36’’ Love is the cure – Ancient Meditation – Sufi Lounge.
  • 03’20’’ – Cordoba – Le Voyage De Sahar – Anouar Brahem.
  • 0842’’ Vague – Le Voyage De Sahar – Anouar Brahem.
  • 1054’’ – Qaf – Barzakh – Anouar Brahem.
  • 1214’’ Bruit du blizzard.
  • 1423’’ – Les oiseaux – Musique pour conte de fée – Zen Garden.
  • 2004’’ – Oasis de bambou – Chinese Music Palace – Musique chinoise.
  • 21’05’’ – Musique traditionnelle chinoise – Chinese Music Palace.
  • 2525’’ – Lampedusa – Toumani & Sidiki – Toumani et Sidiki Diabaté.
  • 2834’’ Accralate – Dark Continent – Kevin MacLeod.
  • 3325’’ – Arabic Ambient – Arabian Nights & Oriental Paradise.
  • 3616’’ « Kane’Wa » – Musica Wayuu – Conteur Miguel Ángel Juyasú.
  • 3912’’ Une Histoire – Paroles 2 Femmes – Pascale Scarabin.
  • 4152’’ Milonga Del Angel – Años De Soledad – Astor Piazzolla.
  • 4816’ ’ Oblivion – Passatori – Richard Galliano.
  • 5014’’ – Croyances et Zéphyr – Esquisses Antiques – Trio Zéphyr.
  • 5435’’ Le souffle amoureux – Paroles 2 Femmes – Pascale Scarabin.
  • 59’59’’FIN.

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